lundi 2 décembre 2019

Tuque en tricot double

Pour les observateurs, la progression de cette tuque était visible sur l'un de mes articles du Japon (ici).

Il y a plusieurs mois, notre ami D. est parti en Amérique du Sud, et en ami parfait qu'il est, il m'a ramené deux pelotes de laine d'alpaga, une blanche et une bleue. L'idée de lui faire quelque chose en tricot double (avec une face du tricot qui est le négatif de l'autre face) m'est directement venue. 


Pour l'occasion, puisqu'il fallait bien que j'apprenne la technique, j'ai acheté ce modèle sur Ravelry, qui est bien expliqué. Par contre, je voulais faire des lamas dessus, pas des moutons. J'ai alors ressorti cette grille que j'avais épinglée il y a des années et j'ai adapté le nombre de répétitions au modèle acheté.



De nombreuses heures plus tard, le résultat était là : une tuque bien chaude pour mon ami D. ! Bon, j'aurais par contre pu la faire un rien plus grande mais j'avais peur que le travail ne se relâche comme cela m'est souvent arrivé avec les bonnets au crochet (je n'ai qu'une expérience limitée au tricot jusqu'ici, avec mes chaussettes) donc j'ai suivi exactement la taille obtenue en mesurant le tour de tête de l'Homme. J'aurais dû ajouter un ou deux centimètres à cela. C'est noté pour plus tard !

Maintenant, je pense refaire ce modèle avec un Totoro que j'ai trouvé. J'hésite par contre à ajouter une bordure en côtes 2/2 en-dessous. 
Ce ne sera probablement pas pour cet hiver, vu mon nombre d'ouvrages en cours et ma tendance à la procrastination.

lundi 4 novembre 2019

Notre voyage à Tokyo - partie 6 et fin




Il me reste nos 3 derniers jours de voyage à vous raconter. Le lundi, malheureusement, il a plu toute la journée. Nous avons donc décidé d'aller visiter des endroits couverts, et sommes allés sur l'île d'Odaiba.


À cet endroit, il y a une exposition de TeamLab Borderless qui avait l'air magnifique. Malheureusement, tous les billets d'entrée étaient déjà vendus. Il y avait possibilité de faire la file (ahah, encore) sur place pour obtenir des billets après 16h, mais rendus là, nous ne savions pas si nous resterions aussi longtemps à cet endroit.

Sur cette île, nous avons visité un shopping qui était entièrement décoré façon italienne. Il y avait une marchande au milieu d'une des allées qui vendait des kits de maison miniature. Un peu comme les villages de Noël qu'on voit ici, mais dans une version avec des magasins japonais, et à construire soi-même. J'aurais adoré acheter un de ces kits, mais les instructions étaient uniquement en japonais. 


zoom sur le tableau
 




Nous avons marché un peu dehors pour passer d'un bâtiment à l'autre. Il y avait des allées vertes, mais le temps n'était malheureusement pas de la partie pour en profiter autant qu'on l'aurait voulu.


Notre prochain arrêt était The Gundam Base Tokyo, avec la statue de "Unicorn Gundam". Nous avons ensuite marché dans plein de directions, et vu d'autres shoppings, le magasin Lego, une réplique de la Statue de la Liberté,... Miam bonus : le parfait que nous avons mangé dans l'un des restaurants.



En fin d'après-midi, nous étions de retour dans le quartier de Shibuya. Nous avons pris un verre à une première microbrasserie, Goodbeer Faucets. Il y avait de très bons choix mais à nouveau, le prix du verre est cher par rapport à ce à quoi nous sommes habitués à Montréal.

Ensuite, la révélation culinaire. Nous sommes sommes allés manger du bœuf wagyu. Nous sommes allés dans un restaurant un peu plus fancy. Le restaurant (Ushigoro Bambina Shibuya) avait 3 étages, un sans réservation mais qui était un "standing bar". Le second étage (sur réservation), où nous avons mangé, proposait différentes coupes de viande à griller directement à notre table. Le troisième étage permettait de réserver des cubicles privés.

Pour en revenir à cette viande, c'est la meilleure que j'ai mangée de toute ma vie. Elle fond dans la bouche, c'est très difficilement comparable à ce qu'on connait ici. La qualité de la viande est 5A.
Le menu n'était pas très explicite sur les tailles des portions. Pour 1500 yen (un peu plus de 18 CAD), nous avions 2 petits morceaux. On pensait que ce serait plus grand puisque, habituellement, on peut avoir un grand plat pour ce prix-là. Fait que nous en avons pris 3 différents, qui étaient différentes coupes, mais au final, on aurait dû prendre le menu entier qui avait l'air cher de prime abord, mais on s'en serait mieux sorti. C'est noté pour la prochaine fois, on prend le menu !

Après notre bon petit resto, nous avions rendez-vous au Mikkeller (micro-brasserie), avec un ami qui vit à Tokyo. Nous avions déjà été au Mikkeller de San Francisco, mais celui-ci était assez différent, dans une ambiance "industrielle"(murs blancs et béton, bois, métal). Ensuite, retour à l'hôtel.



Le mardi, qui était notre dernier jour de visite, nous sommes allés du côté d'Asakusa. C'est un des quartiers qui garde le côté "vieux Tokyo". Par contre, à la différence de Nippori dont je vous ai parlé dans mon article précédent, je n'y ai pas ressenti de quiétude du tout. C'était plein de monde. Vraiment pas agréable.


Enfin, tout ce monde était agglutiné du côté des temples, une fois au hasard des rues du quartier, il n'y avait plus un chat.
On a réussi à prendre quelques photos sans 350 personnes dessus par miracle (celles avec les poissons par exemple), mais ça fait très non-réalité instagrammesque, on était 15 sur le petit pont.












Encore une photo trompeuse, j'ai dû attendre plusieurs minutes que les gens se barrent pour avoir un shot de 2 secondes sans personne....

Ensuite, nous avons marché un bout et traversé une grande rivière pour nous rendre jusqu'à la tour de Tokyo, le Tokyo Skytree. Ayant un vertige monstrueux, il n'était pas question pour moi d'y monter (c'est quand même un des plus hautes tours au monde), mais l'Homme y est monté. Il a pris quelques photos, je vous en ai mis deux. Par contre, comme il faisait nuageux, il n'avait pas la vue dégagée jusqu'au Mont Fuji.

la tour vue de loin



Pour notre souper, comme nous étions maintenant sous le charme du boeuf wagyu, nous voulions en manger encore. Nous avons trouvé un restaurant bien caché, grâce à Tabelog.
C'était un petit restaurant au deuxième étage d'un immeuble, avec 5 tables de 4 personnes.



Il n'y avait qu'un seul plat au menu, un sukiyaki. Dans le restaurant, quelques dames assez âgées faisaient le service. L'une d'elles parlait anglais et s’enquérait d'où nous venions puis posait plein de question sur le Canada, en disant qu'elle aimerait vraiment venir le visiter. 
Nous avions un genre de poêle sur la table, où elle est venue nous mettre les ingrédients (les légumes d'abord), leur bouillon à la préparation secrète puis les tranches de viande 5A. Une fois cuite, on trempait la viande dans de l’œuf cru avant de la mettre en bouche. Cela semble particulier quand on n'est pas habitué au concept, mais vraiment bon. Note aux lecteurs : les oeufs crus utilisés au Japon ne sont pas à risque comme ailleurs. Vaut ptêtre mieux éviter de faire ça chez soi, ou alors, il faut regarder les astuces de pasteurisation des œufs. 

À la fin de notre repas, l'une des autres dames nous a offert des marques-pages en origami et des petits hiboux qui attirent la bonne fortune. C'était adorable.


Nous avions ensuite rendez-vous avec notre ami, cette fois-ci au Brussels Beer Project. C'était ma première fois dans un des bars du BBP, vu qu'ils n'existaient pas encore lorsque nous avons quitté la Belgique. Chose amusante, il y avait une étagère avec des livres, et dessus, une encyclopédie de la Belgique datant de 1960 et quelques.



Après le BBP, nous sommes allés dans un autre bar que notre ami connaissait bien, le Watering Hole.
Ce bar marquait la fin de nos visites, mais il restait toujours une journée de transport qui allait suivre.

Photo du logo du Watering Hole, sur leur menu.

Mercredi. notre dernier jour donc au pays du soleil levant, nous quittions l'hôtel vers 11 heures pour prendre le Narita Express 45 minutes plus tard.
Arrivés à l'aéroport un peu avant 13h, où il n'y avait pas encore un chat aux comptoirs d'Air Canada, la dame nous dit que le système informatique a un problème et de revenir à 14h30.
En toute innocence, nous allons donc manger un peu plus loin. On profite de l'occasion pour tester un tonkatsu, puisque nous n'en avions pas mangé du séjour. C'est du porc pané. J'ai pris le mien avec un udon, et l'Homme avec une sauce au curry.

Après avoir mangé, nous revenons près des enregistrements (il est à peu près 14h) et là, une file monstrueuse. On se dit qu'on aurait pas dû partir quand elle nous a dit de revenir plus tard, mais après coup, je me dis que c'était pas plus mal qu'on ait mangé avant d'affronter ça.
Tout le système informatique d'Air Canada était en panne, incluant l'enregistrement des gens et des bagages. On nous demande de s'enregistrer via l'email reçu ou bien de remplir un papier avec toutes les informations de passeport. Nous avions internet, heureusement, mais y avait un groupe de personnes âgées chinoises pas loin devant nous, je peux vous dire qu'ils avaient du mal.

Donc, avec joie et bonne humeur (ahem) on fait la file jusqu'à 16h45. Heureusement, l'heure de départ de l'avion est reculée d'une heure.
Quand on embarque enfin, la petite voix nous "mesdames et messieurs, on doit identifier manuellement les bagages des passagers en correspondance, faque là, on doit vider la soute pour les retrouver" (ceci n'est pas une citation exacte).

Cela aura encore pris 2 ou 3 heures, pour qu'enfin, on nous annonce le décollage. On arrive finalement vers 19 heures à Montréal, avec un bon 24 heures dans les jambes.

Home sweet home.

lundi 28 octobre 2019

Notre voyage à Tokyo - partie 5

Après cette interlude de quelques jours, j'ai enfin un peu de temps pour vous raconter les derniers jours de notre voyage.

Pour retrouver le début : Partie 1 - Partie 2 - Partie 3 - Partie 4

Le dimanche matin, donc, le typhon était fini et était suivi d'une haute pression, ce qui veut dire ciel absolument dégagé et beau soleil (un peu de vent encore par contre).

Originellement, nous voulions sortir de Tokyo et aller à la plage ce jour-là (du côté de Kamakura), mais : 1) le typhon avait fait plus de dégâts près du bord de l'eau ; 2) beaucoup de train/métro ne roulaient pas ce matin-là, puisque toutes les lignes devaient être inspectées avant de reprendre du service.

Nous avons finalement opté pour nous rendre à Akihabara. Cependant, en arrivant là-bas, nous avons pu constater que la plupart des commerces avaient prévu d'avance qu'ils n'ouvriraient pas avant l'après-midi.
Nous décidions donc d'aller explorer un des "vieux" quartiers de Tokyo, puisque là, que ce soit fermé ou non, cela ne nous empêcherait pas d'explorer.
Comme certaines des lignes de métro étaient toujours fermées, nous avons dû marcher un peu pour rejoindre une autre ligne que celle par laquelle nous étions venus.

maison vue en marchant
Nous sommes donc allés du côté de Nippori. À cet endroit, il y a la "fabric street", où nous sommes passés juste après manger car j'espérais que ce soit une place dédiée à toutes les fibres (incluant la laine), mais ce n'est vraiment dédié qu'aux tissus.

Une murale peinte, sous un pont
De l'autre côté des rails, il y a un cimetière immense, et des temples et tombes à n'en plus finir. C'est beau, c'est calme. 


Les tombes ont des emplacements où des grands morceaux de bois inscrits sont placés. Je suppose qu'il s'agit de prières. Les bois s'entre-choquent entre-eux avec le vent, cela donne un son très spécifique à la place.

on voit les bois, sur la gauche
 

Je vous mets ci-dessous des photos prises au hasard des rues de ce quartier.



 







Ce quartier n'a pas de gros immeubles. Il est aussi beaucoup plus familial, avec des plaines de jeu, et des écoles. La photo ci-dessous provient de l'entrée d'une école maternelle. C'est un des personnages de dessin animé qui passait à la télé le matin, ça m'a fait rire de le voir là.



l'entrée de l'école en entier


Durant cette ballade, nous sommes remontés par une rue piétonne avec tout des restaurants et des magasins d'un peu tout. C'était un peu comme la rue de la Gauchetière dans le quartier chinois ici à Montréal, mais plus petit et plus intimiste.
Nous avons vu deux fois des chiens shiba-inu ce jour-là, c'est devenu ma race de chien préférée (je n'aime aucun autre type de chien en fait).


Ce quartier était probablement mon préféré, mais en contre-partie, c'est aussi le quartier avec le plus de Français au mètre carré (ils sont partout !).

Nous avons mangé près de la gare, dans un restaurant qu'on ne devinerait pas s'il n'y avait pas eu le panneau dehors. Il fallait monter l'escalier sur la photo pour y accéder. C'était très bon. 
Je peux le dire maintenant, il n'y a rien qu'on a mangé que je n'aimais pas durant notre séjour (mais on n'est pas non plus allé au Coco Curry où l'Homme espérait qu'on passe, parce que là, j'aurais eu du mal. Le curry et moi ça fait deux).

photo aléatoire dans une rue
Après cet interlude, nous avons donc continué à marcher pour nous rendre au parc Ueno. Il y a là un musée, un zoo et d'autres choses, mais tellement de monde qui faisaient la file.... ah, les files. 

Dans le parc, il y a également une pagode. Il reste très peu de pagodes, car durant la réforme pour moderniser le Japon vers 1900, l'Empereur Meiji en a fait démolir la plupart. Les pagodes étaient et sont toujours utilisées par les bouddhistes.


Le bas du parc possède un étang. On n'en voyait pas vraiment l'eau à cause de toutes les plantes dedans.


Un des temples dans le parc Ueno avait des renards.
Un peu de marche plus tard, nous étions de retour à Akihabara. Nous avons visité des magasins qui vendent toutes sortes de figurines, habits de cosplay, vu un maid-café,...







Parce que nous étions très courageux et méritions une vraie bière, nous sommes allés dans une micro-brasserie ! Il y en a quelques-unes, et elles ont des bonnes bières. Par contre, le prix fait un peu mal. 
Nous nous sommes arrêtés au bar Wiz Craft. (On n'est pas tombé dessus par hasard, l'Homme avait noté les micros où nous serions susceptibles de nous rendre).


Nous sommes ensuite retournés vers "notre"quartier, Shinjuku, pour souper. 





Nous avions repéré dès le premier jour cette ruelle, à peine large de un mètre et demi et juste composée de restaurants (voir photo ci-dessous). Nous avons tentés notre chance pour avoir une table à l'un d'entre eux, qui faisait des grillades. Nous avons mangé un poulpe grillé et différents types de brochettes de viandes et légumes.



Sur le coup, sans traduction je ne connaissais pas le nom de cette ruelle, mais il s'agit de Memory Lane
Je n'ai pas fait d'autres photos le soir avec les lumières de nuit, car il n'est possible de faire une photo sans prendre les gens dessus, et j'avais lu avant notre voyage, que ce n'était pas apprécié du tout.

La suite dans les prochains jours, promis !