Voyage en Italie! Partie 2: Pompei(i)

Partie 1

Comme je finissais la partie précédente, j'expliquais que le jeudi, nous prenions le train à grande vitesse depuis Rome jusque Naples (Napoli pour les italiens). Pour ceux qui sont craintifs de s'organiser en train entre les villes majeures, c'est vraiment facile. Il y a deux départs par heure avec la compagnie .italo que nous avons prise, mais il y a aussi la compagnie de l'État (Trenitalia) qui fait la ligne à grande vitesse et à vitesse normale. Il faut donc juste faire attention à prendre une des lignes qui fait le trajet en une heure, et pas celles en 3 heures. Il a fallu acheter nos tickets de façon séparée à Rome puis à Naples. 
Petite parenthèse, apparemment les grèves de trains sont plus fréquentes les vendredis.

Comme nous avions quand même un nombre de journées limitées durant notre voyage et que nous ne voulions pas finir sur les rotules, il a fallu faire des choix sur les endroits que nous visitions. C'est pourquoi Naples n'a été qu'un endroit de passage, et que nous ne l'avons pas visitée. 

À Naples, c'était un peu plus compliqué qu'à Rome, car une partie des trains est au rez-de-chaussées, puis les voies pour les trains régionaux sont à un étage inférieur. Ce n'était pas vraiment bien indiqué quelle voie prendre ; le gars qui nous a vendu le ticket nous a dit voie 1, puis en fait c'était voie 2, et nous nous avait pas donné le nom de la station terminale du train donc on n'était que moyen certains de quel train était le bon, surtout qu'il y avait des retards. Il y a aussi plusieurs trains qui utilisent la même voie, il faut donc être certain de monter dans le bon. Il y avait deux options pour aller à Pompéi, le Circumvesuviana et le train pour Salerno. C'est le second que nous avons pris car il passe à la gare de la ville de Pompéi et non près de l'entrée des ruines, comme l'autre. Ce second trajet était d'environ 30 minutes et longeait la mer, c'était un paysage agréable.

Il faisait ensoleillé à notre arrivée à Pompéi, et environ 17°c (comparativement à une vingtaine à Rome), mais il y avait un petit vent un peu plus frais (j'imagine à cause de la proximité de la mer). Nous avons marché jusqu'à notre logement, un Bed and Breakfast, Dream House Pompei. Nous avions une chambre très confortable avec vue sur le Vésuve.

Le Vésuve au loin

Chose que nous avions remarquée déjà à certains endroits de Rome mais encore plus à Pompéi, il y avait des citronniers et des orangers en fruit partout. Quand on se dit qu'à Montréal l'hiver n'est pas fini, puis qu'en Italie il y a déjà (ou encore?) des arbres en fruit, ça fait un peu rêver.

Nous avons un peu exploré la ville (actuelle) de Pompéi, mais à part le petit quartier central, c'est pas fort beau. C'est pas non plus piéton-friendly du tout. Les trottoirs font au mieux 40 cm de large et parfois il y a même des arbres qui prennent tout l'espace. Sans compter qu'il faut éviter sans cesse les "mines" (les m*rdes de chien partout). Pour ça l'Italie est franchement dégueulasse...

Ce qui m'amène à un point que je n'ai pas encore mentionné. Dans les villes que nous avons faites, la circulation est pas mal hostile aux piétons. À Rome, ça prenait presque une prière de ne pas se faire écraser à chaque fois avant de traverser (même si notre feu est vert, hein), puis plein de fois le trottoir est extrêmement étroit, et il y a toujours des motos, mobylettes ou voiture pour passer par les endroits les plus improbables et manquer d'happer les piétons. À Florence (spoiler), il y avait tout le temps des voitures dans les rues marquées comme piétonnes. Puis dans toutes les villes il y avait des rues qui sentent la pisse (et on était qu'en mars, j'imagine pas les odeurs durant les mois les plus chauds) et qui sont pavées de cacas de chien. Bref. ça donne qu'au lieu de regarder les choses en hauteur pendant qu'on visite, il faut toujours avoir les yeux rivés sur le sol (et dans le dos aussi, pour pas se faire écraser).

Revenons à nos visites. Comme à nos habitudes, nous (enfin l'un de nous deux plus que l'autre dans le couple) avions repéré des bars servant des bières de microbrasserie. Il y en avait eu un à Rome, mais c'était le 2e jour où j'avais encore la migraine donc je n'ai pas bu d'alcool. Il s'agissait du Ma Che Siete Venuti A Fà, dans le quartier Trastevere. À Pompéi, nous sommes allés au Pub 27 et avons pu goûter des bières de micro italiennes. 

Nous avons soupé dans un restaurant, le Stuzzico By Lucius. J'y ai pris des pâtes (pour changer héhé) à la truffe. J'ai été surprise quand au moment de me servir l'assiette, le chef est venu râper une truffe par dessus celle-ci (en addition de la truffe déjà dans le plat).

 Le lendemain, vendredi 24 mars, nous allions visiter les ruines de Pompeii. Notez donc que Pompéi avec un "i" désigne la ville actuelle, tandis que Pompeii avec deux "i" désigne la ville antique.

Nous avions réservé un guide pour une visite de deux heures (de 10h à midi) en petit groupe. Il s'agissait d'un archéologue napolitain. C'était vraiment intéressant d'avoir les explications sur la vie à cette époque. Forcément, nous n'avons pas eu le temps de tout voir avec lui (c'est vraiment un site immense) et donc nous avons passé le reste de la journée à parcourir les autres endroits des ruines. Encore une fois, on était très chanceux sur les températures, suffisamment chaud mais pas trop. Le guide nous disait qu'en janvier il a dû faire 12 jours de visites guidées sous la pluie, ou encore qu'en été il y a d'immenses foules sous la grosse chaleur. C'est tout de suite moins folichon. On a vraiment visé la bonne période (on avait calculé notre séjour pour être après le marathon de Rome mais avant Pâques).

Le site est très impressionnant, je ne peux que vivement conseiller de faire cette visite une fois dans sa vie. 

Il y a des chats sauvages qui vivent dans la ville, et même un chien :) Si vous vous posez la question du repas, il y a un endroit qui vend de la nourriture et des gelatos (que nous n'avons pas testées), mais nous avions pris un pic-nique avec nous. Nous avons donc été mangé dans l'aire qui semblait prévue à cet effet dans le haut de la ville.

Pour tout voir, il faut la journée au complet. Et encore, certains des bâtiments ont la dernière entrée permise à 16h15, alors nous n'avons pas pu en faire certains. Le site fermait à 17h.

À la sortie, il y a un petit marché qui vend des souvenirs, c'est là que j'ai trouvé le livre "Pompéi reconstruite", et par chance une édition de 2018, en français. :) Avoir la reconstitution en image de ce qu'on a vu, c'est vraiment intéressant. Vu qu'ils sont toujours en train de fouiller des sections du site, il y aura certainement de nouvelles choses à voir dans le futur.

Il parait que le site d'Hercolaneum (à Ercolano) est encore mieux préservé bien qu'un peu plus petit, mais nous n'avions malheureusement pas le temps de faire les deux. Si on avait pu ajouter une journée au voyage, nous aurions probablement fait ce site et une balade sur le Vésuve. Mais comme je l'ai dit précédemment, nous avons fait des choix afin de voir les choses principales qui nous intéressaient le plus.

Le soir, nous avons soupé au Ristorante Pompeo Magno, et goûté une pizza napolitaine. J'ai dû demander à Google la différence entre les pizzas napolitaine et romaine, et il s'avère que la pâte à pizza napolitaine n'utilise pas d'huile (ni autre graisse) et donne une pizza où le bord est plus épais que la partie centrale, tandis que la pizza romaine est plus plate et croustillante. Mon verdict est que les deux sont bonnes. :D

Nous avons aussi appris que le Limoncello est produit dans cette région-là (Campania, et plus particulièrement la ville de Sorrento, si je me rappelle bien) car apparemment les terres volcaniques donnent un goût spécifique aux citrons (puis aussi aux tomates et aux raisins, fait que tout ce qui pousse là pousse bien et goûte bon).

Le lendemain matin (samedi), après un bon petit déjeuner à notre B&B, nous reprenions notre route pour Florence. De nouveau, train régional jusqu'à Naples, puis de là, train à grande vitesse jusque Florence. La suite dans le prochain épisode !