lundi 21 octobre 2013

L'approche des 30 ans, ou le syndrôme d'Ally McBeal

J'aime bien avoir des séries télés à moi. Il y en a que je ne regarderai jamais seule, avec également des séries qu'on veut voir aussi bien l'un que l'autre, alors on les regarde à deux avec l'Homme. Puis y a mes séries à moi. Celles que je regarde sur mon temps libre parce que j'aime bien, que ça me fait rêver ou parce que y a personne pour me juger (sous-entendre: je regarde des séries pour filles que l'Homme déteste).


Il y a quelques temps, j'étais en panne d'une "feel-good" série. Et l'Homme me conseillait depuis un moment de regarder Ally McBeal, me disant que ce serait mon genre. Il n'a pas eu tort. J'ai bien aimé le fait que cette série se passe dans un environnement adulte mais sans être une série sur le thème familial, avec une héroïne de plus ou moins mon âge. Et qu'elle ne soit pas tout juste dans sa tête. La normalité ferait rimer la vie avec l'ennui.


Bref, tout ceci nous amène au fait que durant les deux ou trois premières saisons, je ne me rappelle plus trop bien, Ally a l'angoisse du 30ème anniversaire. 
Dans sa tête, à 30 ans, elle devrait avoir mari-maison-enfant-job, et se met beaucoup de pression.
Je ne me suis jamais vraiment posé de questions par rapport à cette normalité attendue par la société. Et en fait, je ne m'en pose toujours pas.
Par contre, je fais parfois le bilan de ma vie. C'est bizarre de se dire que sur l'échelle, j'arrive quelque part entre le tiers et la moitié de mon existence sur Terre.
Parfois je vérifie si j'ai des rides. J'ai un peu honte.  Les gens ne me donnent plus 19 ans, mais 25. Parfois plus. Et même parfois, plus que mon âge (c'est affreuuuuux). 
Je suis dans une période de flou au niveau boulot, de ma carrière. L'approche des 30 ans m'a fait réaliser que je ne pouvais pas passer les 35 prochaines années à travailler dans un milieu qui me rendait profondément malheureuse. J'ai quitté mon travail la veille de mes 29 ans (littéralement, pour de vrai au calendrier), en me disant, que c'était là, maintenant, avant 30 ans que je devais prendre cette décision (entre autres raisons). C'est pas facile tous les jours, mais même si parfois ça me fait peur, je ne retournerai pas en arrière. Alors tout ce que je peux faire c'est avancer. Et remercier mes amis et surtout mon amoureux de tout leur soutien.
Puis sinon, je me rassure, je n'ai pas les mêmes standards, les mêmes attentes qu'Ally a dans cette série. Moi je ne rêve pas d'enfant, pas de mariage. Je ne suis même pas sûre du type de travail que je veux faire. Par contre, j'avoue, cette maison qu'elle achète, cette ruine dans laquelle elle voit ce potentiel fou et qui se transforme en cette magnifique maison, j'en rêve aussi. Mais là, je joue pas dans la même cour qu'elle, je ne vais pas pouvoir m'acheter une maison à Boston qui est retapée de fond en comble en 40 jours. Mais il faut bien se garder un peu de rêves pour l'avenir, et un jour, même si c'est dans longtemps, même si c'est différent de ce que j'ai en tête aujourd'hui, j'aurai ce chez-moi.

Ma conclusion ? Voir la fin de l'automne, sentir l'hiver, souffler des bougies quand le moment viendra durant le froid de février, et me demander si les pas que j'aurai fait jusque là me rapprochent de mes rêves. Je ne crois pas qu'un chiffre va tellement changer d'autres choses.

11 commentaires:

  1. C'est très touchant. Et c'est le genre de questionnement qui ne part pas facilement, même à 31 ça persiste dans mon cas.

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  2. Ah si je pouvais avoir la même zenattitude que toi face à mes futurs 30 ans...
    Mais en fait... Non...

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    1. j'écrirai un livre un jour sur ma vie de je-m-en-fous-des-conventions, il changera ta vie et tu l'ajouteras dans ta blogroll et puis je serai riche et célèbre.... ah non je rêve encore :-D

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  3. J'aime énormément cette conclusion... Je te souhaite de te rapprocher le plus possible de tes rêves :-)

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  4. Moi, ils me sont tombés sur le coin du museau en septembre dernier, depuis, je tente "la thérapie du sourire" (c'est bien dans Ally hein si mes souvenirs sont bons..)

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    1. rooh oui, la thérapie du sourire de John, qu'est-ce que j'ai ri. raaah j'adore trop cette série !

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  5. Je me souviens avoir eu ma crise une fois arrivée à 30 ans.
    Je n'avais rien, enfin de mon point de vue : un zhom depuis peu, pas d'enfant, pas de chez moi. Je n'avais qu'un travail.
    Aujourd'hui, j'ai un chez moi, toujours le même zhom et un petit Microbe conçu le jour de mes 30 ans. Comme quoi, la vie joue parfois de jolis tours :)
    A 33 ans maintenant je me sens plus zen dans mes baskets, j'ai aussi un nouveau job que j'adore, j'ai fait faire un tournant à ma vie professionnelle et je ne regrette pas :)

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    1. heureusement dans la vie les choses qu'on désire n'arrivent pas toutes à un âge bien défini, la vie serait ennuyeuse si c'était le cas :-D

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  6. Ah trente ans, ca parait être un sacré cap, j'ai encore un tout petit peu de temps, mais je m'y prépare !
    Et je comprends ton addiction pour Ally Mc Beal, j'aime beaucoup aussi ! :)

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